Trois options pour la cicatrice
La création de la loge et l’introduction dans cette loge de l'implant nécessitent une voie d’abord, c’est à dire une incision sur la peau qui laissera obligatoirement une cicatrice.
Il existe trois voies d’abord couramment utilisées pour l'augmentation mammaire par implants, donc trois types de cicatrices possibles. Aucune n’est idéale ; chacune présente des avantages et des inconvénients, qu’il convient de prendre en compte pour faire son choix. Votre chirurgien doit vous orienter dans ce choix.
D’une façon générale, les cicatrices liées à la pose d’implants mammaires sont assez discrètes, mais elles ne sont jamais invisibles, et peuvent en cas de trouble de la cicatrisation, être très visibles et disgracieuses. La façon de cicatriser de la peau après une incision est en effet imprévisible, elle est extrêmement aléatoire et variable d’un individu à l’autre ; il faut donc toujours envisager le pire et essayer d’imaginer l’endroit où la cicatrice sera la moins gênante en cas de mauvaise cicatrisation.
Cicatrice sous-mammaire
- située dans le sillon situé sous le sein, ou quelques millimètres au-dessus, et mesurant le plus souvent environ 5 centimètres ; la longueur de la cicatrice dépend du type d'implants choisis, de leur volume, et de la laxité de la peau
- offre une très bonne visibilité de la loge au chirurgien, donc la possibilité d’effectuer une intervention plus précise : meilleur positionnement des implants, moins de risque d’hématome, moins de douleurs post-opératoires ; absence habituelle d'utilisation de drains
- risque le moins élevé d'infection par cette voie
- risque le moins élevé de coque par cette voie du fait notamment du risque moins élevé d'hématome et d'infection
- permet de faire aisément la technique du dual plane et de positionner correctement des implants anatomiques
- permet d’introduire les implants sans difficultés, donc moins de risques de les abîmer lors de la pose
- cicatrice très bien dissimulée, visible uniquement lorsque la patiente est allongée et seins nus ; la cicatrice est peu visible au quotidien par la patiente elle même, c'est la localisation qu'il est aussi la plus facile à dissimuler, sauf dans l'intimité, en cas de mauvaise cicatrisation.
La voie d’abord sous-mammaire est celle qui est le plus souvent utilisée par le Dr Luc Bottero, suivie par ordre de fréquence de la voie axillaire, et enfin de la voie aréolaire.
Cicatrice aréolaire
- située sur l’hémi-circonférence inférieure de l’aréole (voie péri-aréolaire inférieur), ou traversant l’aréole transversalement en passant sous le mamelon (voie trans-aréolaire)
- souvent assez discrète car située dans la peau pigmentée de l’aréole ou à la limite de l’aréole, mais en cas de mauvaise cicatrisation, cicatrice très visible et difficile à dissimuler
- risque plus élevé qu'avec les autres voies d'abord de perte de sensibilité des aréoles et mamelons
- risque plus élevé qu'avec les autres voies d'abord d'infection des prothèses, et indirectement de coques
- possibilté (exceptionnelle) d'épanchement laiteux autour des implants.
Cicatrice axillaire
- située sous le bras, dans la partie inférieure de l’aisselle
- intéressante si l’on ne souhaite absolument pas de cicatrice sur les seins (c'est le seul intérêt de cette technique)
- cicatrice bien dissimulée lorsque l’on est habillée, mais pouvant être assez visible l’été en cas de mauvaise cicatrisation dès que les bras sont levés
- offre une assez mauvaise visibilité de la loge au chirurgien, d'où un risque plus important d’hématome ou de mauvais positionnement des implants
- geste chirurgical moins précis, plus traumatisant, car la voie d’abord est éloignée du sein, d'où des douleurs post-opératoires souvent plus importantes
- technique du dual plane non réalisable par cette voie, de même que la pose d’implants anatomiques.