Le principe du lipomodelage mammaire est celui de toute greffe de tissu vivant.
Une cellule vivante peut être prélevée sur une région du corps (site donneur), et être transférée dans une autre région (site receveur). Elle survivra dans cette nouvelle région à condition qu’elle ait été prélevée et transférée dans des conditions assurant sa survie, et qu’elle soit entourée au niveau du site receveur de suffisamment de tissus vivants. En matière de lipomodelage, les cellules transférées sont celles du tissu graisseux, appelées adipocytes.
La «prise» de la greffe, c’est à dire la survie des cellules transférées, a un caractère aléatoire ; le taux de prise est extrêmement variable, de l’ordre de 25 à 70 %. Les cellules ne survivant pas sont progressivement dégradées et éliminées, ce qui ne représente aucun risque, mais le volume qu’elles occupaient disparait en 3 à 6 mois. Ce caractère aléatoire est l'inconvénient majeur des transferts de graisse car il est donc impossible de prévoir l’augmentation de volume qu’on obtiendra, et le résultat peut être extrêment décevant. Les implants mammaires, si l'on en accepte les principes et les risques, n'ont pas cet inconvénient, car il est possible de faire des essais avant l'intervention et de savoir assez précisément le volume qui sera obtenu.